Emilie Eslan, ancienne élève et soignante

Emilie Eslan infirmière et ancienne élève du collège, est diplômée depuis bientôt quatre ans. Elle exerce au CHP Saint-Grégoire depuis trois ans sur le pool et va intégrer le service de soins palliatifs d’ici quelques semaines. Elle est en mission depuis le lundi 30 mars à Paris dans le secteur Covid de la Clinique de l’Europe. Elle travaille tous les jours dans une équipe de 6 personnes. Découvrez son retour d’expérience.

Interview sur le site de la clinique de Saint-Grégoire

Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre vos collègues en Ile de France ?

L’entraide, c’est le premier mot qui me vient à l’esprit. Je savais que mes collègues de Paris étaient en difficulté. Je voulais les aider et me sentir utile.

Comment avez-vous été accueilli sur place par les équipes d’Ile de France ?

L’accueil a été parfait. Nous étions vivement attendus par les équipes sur place. Nous sommes une petite équipe de 6 dans le secteur COVID mais tout le monde a fait preuve de patience. Nous ne connaissions pas le logiciel sur place mais tout de suite les collègues nous ont aidé à trouver nos marques. Par ailleurs, comme la plupart des cliniques et hôpitaux de France, nous manquions de matériel, il a fallu tout de suite s’organiser.

Comment d’un point de vue professionnel avez-vous vécu cette expérience ?

Nous travaillons énormément, c’est une mission fatigante mais incroyable.

J’ai conscience de vivre une expérience professionnelle très forte et très humaine mais surtout très particulière. Le personnel et les patients sont en souffrance et je me dois d’être là pour apporter mon aide.

Je tiens notamment à remercier la direction du CHP Saint-Grégoire et de Vivalto Santé pour tout le soutien qu’ils nous apportent. Nous nous sentons soutenus et accompagnés dans cette mission. Une aide psychologique a d’ailleurs été mise en place par la direction.

Que vous a apporté cette expérience sur le plan humain et qu’en avez-vous retiré ?

J’ai beaucoup appris humainement. Je sais désormais ce que le mot entraide veut dire. Nous sommes tous dans la même « galère », on ne se connait pas mais une vraie solidarité s’est très vite mise en place entre les soignants et les médecins. C’est aussi une manière de sortir de notre zone de confort sur le plan professionnel et humain. C’est aussi ce que je recherchais quand je me suis portée volontaire.

Si vous aviez à résumer ce moment de vie en une phrase, quelle serait-elle ?

Dans ce contexte si particulier, cette expérience professionnelle et humaine nous ramène à des valeurs simples et essentielles : l’humanité, l’entraide et la solidarité. Je suis contente d’avoir pu aider quelques jours.

Source de l’information

Emilie-Eslan-RS