Critique musicale en 3ème

Back from the Edge est une chanson du chanteur anglais James Arthur (29 ans), parue le 28 octobre 2016. Elle est, pour l’artiste, une sorte de confession sur les épreuves qu’il a dû surmonter il y a trois ans et son désir de changer ; une tentative pour reconquérir le public musical.
J’ai choisi cette musique car j’aime beaucoup la voix de baryton de James Arthur. Les rimes sont belles, et je trouve que cette œuvre dégage un sentiment poignant de culpabilité, et aussi de révolte, comme si James Arthur se battait contre son lourd passé et ses vieux démons qui cherchent à reprendre le contrôle :

Back from the Edge
De retour de l’abîme
Back from the dead
De retour de la mort
Back before demons took control of my head
De retour avant que les démons n’aient pris le contrôle de ma tête

Ces paroles, les premières de la chanson et aussi du refrain, sont chantées d’une voix d’abord douce, puis qui se durcit au fil des couplets.
De plus, on trouve dans le couplet suivant un aperçu des actes qu’il a pu commettre et qu’il regrette (se droguer) :

You can take my home, you can take my clothes
Vous pouvez prendre ma maison, vous pouvez prendre mes vêtements
You can take the drugs I have that nobody knows
Vous pouvez prendre les drogues que j’ai sans que personne ne le sache

Les paroles qui suivent s’expliquent par le fait qu’ayant, par le passé, écrit des textes incitant à la violence et tenu des propos homophobes, James Arthur avait eu l’interdiction de communiquer via les réseaux sociaux ; de plus, il a perdu beaucoup d’amitiés, etc., et il le confesse :

You can take my watch, you can take my phone
Vous pouvez prendre ma montre, vous pouvez prendre mon téléphone
You can take all I‘ve got ‘til I’m skin and bone
Vous pouvez prendre tout ce que j’ai jusqu’à ce que je n’aie plus que ma peau et mes os

I don’t want control, I can dig my own hole
Je ne veux pas de contrôle, je peux creuser mon propre trou
I can make my bed and I can lie in it cold
Je peux faire mon lit et je peux y dormir dans le froid
‘Cause I don’t need heat, I’ve been burnin’ in hell
Parce que je n’ai pas besoin de chaleur, j’ai déjà brûlé en enfer
But now I’m back with my own story to tell
Mais à présent je suis de retour avec ma propre histoire à raconter

Vient ensuite le refrain, interprété avec beaucoup plus de puissance vocale et instrumentale que le premier ; on entend nettement les pulsations de la voix de James Arthur, d’autant plus rythmées par la batterie et les autres instruments ; puis le deuxième couplet, où il raconte le calvaire qu’il a pu vivre en se laissant abandonner comme il l’a fait, et il dénonce la nature humaine qui juge les autres si facilement, mais n’aime pourtant pas être jugée à son tour. Le « ils » dont parle James Arthur n’est autre que le public anglais qui, quand le chanteur avait gagné l’émission de chant « x Factor », en 2012, l’avait presque porté en triomphe, mais qui l’a par la suite abandonné l’année suivante, quand James Arthur a sombré dans la drogue et la dépression :

They don’t like my lies, they don’t like my songs
Ils n’aiment pas mes mensonges, ils n’aiment pas mes chansons
Except in karaoke, when they’re singing along
Sauf au karaoké, où ils chantent
Did you see them build me up? Well I just tear myself down
Les avez-vous vu m’encourager ? Eh bien je me suis juste détruit
With a smile on my face, I dug my grave in the ground
Avec un sourire sur le visage, j’ai creusé ma tombe dans le sol
We all make mistakes, we’re so quick to judge
Nous faisons tous des erreurs, nous sommes si prompts à juger
It’s hard to forgive when we hold onto a grudge
C’est difficile de pardonner quand on a des rancunes

Lorsque débute à nouveau le refrain, on a le sentiment qu’une bulle musicale a éclaté, tant on peut constater le contraste entre la douceur des couplets et la « brutalité » du refrain.
À la fin, James Arthur chante les dernières rimes avec toute la puissance de sa voix de baryton, entraînant avec lui les instruments qui donnent l’impression de se déchaîner, comme un dernier espoir pour rejoindre la surface.
Les dernières notes s’achèvent en douceur, finissant la chanson comme un livre qu’on referme.

Auriane